samedi 17 mars 2012

Des procédures alternatives jusqu'au bout

La circularisation des clients fait partie des incontournables. Les procédures alternatives aussi. Bien souvent, elle est pratiquée sur la base des soldes à la clôture, ou éventuellement à une date antérieure (nous reviendrons sur les différentes options à une autre occasion). Et bien souvent, toutes les réponses ne sont pas obtenues...

Dans ce cas, l'existence des créances non confirmées par les clients circularisés peut généralement être validée grâce à une analyse de leur apurement, qualifiée de procédure alternative. L'idée sous-jacente est simple : si une créance présentée dans les comptes à la clôture est effectivement payée au début de l'exercice suivant, alors son existence est bien justifiée à la clôture (ce raisonnement néglige la problématique du cut-off mais reste communément admis).

Mais que faire lorsqu'une créance n'est ni confirmée, ni payée, à part relancer et patienter ? Il faut revenir au principe même de la démarche. L'objectif principal de la circularisation consiste à valider l'existence des créances. Comme leur nom le suggère, le but des procédures alternatives est uniquement de parvenir à un résultat comparable par un autre moyen. 

Dès lors, lorsqu'une créance non confirmée reste impayée, sous réserve des seuils et des procédures déjà mises en oeuvre par ailleurs, il sera nécessaire de recueillir des preuves d'audit suffisantes pour soutenir son existence. Concrètement, la démarche se rapprochera d'un test sur l'existence du revenu. Au minimum, il s'agira probablement d'obtenir les factures correspondantes, ainsi que les documents de transport associés - dans le cas de ventes de biens. La comparaison de ces éléments avec un éventuel bon de commande sera également pertinente, en ce sens qu'elle permet indirectement de valider l'acceptation de la transaction par le client, dans le même esprit que la confirmation donnée par une réponse de circularisation.

Dans un souci d'efficacité, ces procédures pourront être croisées avec d'autres tests réalisés par ailleurs. A titre d'exemple, il peut s'avérer pertinent de se focaliser au moins en partie sur les clients concernés dans le cadre d'un test de cut-off ou d'un test sur la reconnaissance du revenu. En sélectionnant dans les échantillons de ces tests les transactions ni confirmées, ni payées, les résultats permettront bien de valider ou d'infirmer la justification des créances correspondantes. 

Pour être correctement documentée, l'exploitation de la circularisation des clients peut donc devenir contraignante. Une raison de plus pour s'attarder quelque peu sur la méthode de sélection en amont...

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