samedi 18 février 2012

Ne plus tester les rapprochements bancaires

Le rêve d'un bon nombre de jeunes auditeurs après leur première semaine d'audit... Mais, je l'avoue d'emblée, ce titre est un brin provocateur et équivoque. Je m'explique. En réalité, je ne me place pas dans la perspective de l'intervention finale, mais au niveau de la phase d'intérim - lorsqu'elle existe - au cours de laquelle certains travaux sont réalisés en amont de la clôture. Que les sceptiques se rassurent. Il n'est donc pas question de s'abstenir de revoir les rapprochements bancaires à la date de clôture.

Chez la plupart de nos clients, sociétés de taille moyenne, la stratégie d'audit adoptée ne s'appuie pas - ou très peu - sur l'efficacité du contrôle interne, compte tenu des faiblesses inhérentes à ce type de structures  (insuffisante séparation des tâches, manque de formalisme, etc.). Dans ce contexte, en l'absence de facteurs de risque particuliers identifiés lors de notre évaluation préliminaire, il ne semble donc pas indispensable de revoir les rapprochements bancaires à l'intérim, puisqu'ils devront de toute façon être validés au final. 

Certes, la situation est différente au sein des sociétés disposant d'un contrôle interne fort qui s'inscrit par exemple dans le cadre d'un référentiel SOX. Dans ce cas, la préparation des réconciliations bancaires sera très probablement considérée comme un contrôle-clé qui, à ce titre, devra être testé sur plusieurs occurrences, en fonction de la fréquence à laquelle ce contrôle est réalisé (mensuelle le plus souvent). Mais dans bien des cas, les jeunes auditeurs pourraient être dispensés de rapprochements bancaires lors de leur première semaine et se consacrer plutôt à d'autres travaux sur lesquels leurs équipes peuvent véritablement s'appuyer lors du final.

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